Chaque patrie envoie un nombre
De combattants pris au hasard
Parmi ceux qui souffraient dans l'ombre :
Ah ! ils se sont levés trop tard !
Mais leur colère amoncelée
Fera d'un coup rompre leurs fers,
Et l'on verra dans la mêlée
Quels maux leurs grands coeurs ont soufferts.
Refrain :
Le jour des grands destins se lève
Au son du cuivre et du tambour.
Ô guerre ! c'est ton dernier jour !
Le glaive brisera le glaive
Et du combat naîtra l'amour.
Il voudrait encor nous voir vivre
Enchaînés comme des démons.
Nos ossements, comme le givre,
Blanchiront la plaine et les monts
Avant cette honte suprême
De subir son joug détesté.
Dieu seul est grand, il veut qu'on l'aime
Et qu'on le serve en liberté.