La France, un jour,
allait être perdue.
Déjà, son
sol se trouvait envahi.
C'est que l'Empire, hélas,
l'avait vendue,
Car son drapeau, partout,
était trahi !
En apprenant notre affreuse
déroute,
Courant aux armes, le
peuple s'est levé,
Brave et vaillant, marchant
coûte que coûte,
Pour que l'honneur, en
France fût sauvé.
Refrain
Fuyez, tyrans de la France
chérie ;
La République
arrive enfin au port ;
Entendez-vous, partout
le peuple crie :
La Liberté, la
Justice ou la mort !
Alors on vit la foule
frémissante,
Comme un torrent violent,
impétueux,
Montrer à tous
qu'elle est toute puissante
Quand retentit son nom
majestueux.
Devant ce cri : Vive
la République !
De se cacher, l'Empire
avait pris soin ;
Car, dans les airs, un
nom seul, grand, magique ,
Par les échos
se reportait au loin.
(refrain)
Ô République
! belle et grandiose,
Par toi, les peuples
se tendent la main,
Et pour toujours changent
le noir en rose,
Les oppresseurs ont disparu
soudain.
Nous le devons, ah !
quel grand souvenir !
A tes martyrs, ô
sainte Liberté !
Mais notre histoire,
au riant avenir,
Dira leur nom, partout,
avec fierté.
Ils sont partis de la
France chérie,
La République
est arrivée au port ;
Entendez-vous, partout
l'écho nous crie :
La République
annonce un peuple fort.
(refrain)